Avertissement : Les données exposées ici ne concernent que l’évolution de la navigation sur Internet depuis les ordinateurs fixes et portables. Les navigateurs présents sur mobiles, tablettes et consoles ne sont donc pas comptabilisés.
Que retenir de ce mois d’octobre ?
Au niveau mondial
Un Internet Explorer de plus en plus à la peine, un Firefox qui se maintient enfin, un Chrome qui flirte avec la seconde place du podium et un Safari qui mérite enfin que je parle de lui. Détails d’une époque charnière, où la hiérarchie des navigateurs sur ordinateurs va être bouleversée pour la première fois :
Si la suprématie d’Internet Explorer « toutes versions confondues » ne touche pas encore à sa fin, la situation empire pour le navigateur de Microsoft. Le voir en régression est certes une habitude – et ce mois d’octobre 2011 n’échappe pas à la règle – mais maintenant la baisse a désormais tendance en plus à s’amplifier. La progression de IE9 ne suffit plus du tout à compenser les défections des versions précédentes du navigateur (IE6, 7 et 8), signe que les utilisateurs ont donc plus tendance à se diriger vers la concurrence qu’à mettre à jour leur version.
Firefox, lui, semble avoir globalement stoppé une hémorragie commencée il y a un an. Simple accalmie ou véritable retournement de tendance, il est cependant impossible d’en savoir plus pour l’instant. Toujours est-il que l’accélération des mises à jour, au rythme d’une nouvelle version complète du navigateur toutes les 6 semaines, ne semble toujours pas avoir de réelle influence sur l’adhésion ou non du public au renard de Mozilla. Autre source d’inquiétude, le mois prochain voit se terminer le contrat de partenariat avec Google. La firme de Mountain View représentant encore plus de 75% des revenus de la Fondation (chiffres 2010), l’avenir se complique donc pour Firefox. Mais ce serait sans compter sur la réactivité de sa solide base de fans…
Période charnière, comme je le disais plus haut, pour le navigateur maison de Google. En effet, Chrome est maintenant en passe de devenir le second navigateur le plus utilisé au Monde, et ce au détriment du renard argenté. Si les tendances se confirment, et il n’y a aucune raison que cela ne soit pas le cas, l’affaire devrait être entendue d’ici quelques semaines. Google va-t-il alors en profiter pour abandonner le financement de Mozilla ?
Petit à petit, l’oiseau Safari fait son nid. Les mois passent, et le navigateur dédié aux appareils Apple grappille toujours un peu plus de parts d’utilisation. Certes, sa progression n’a jamais été fulgurante, +0.2% par-ci, +0.4% par-là. Mais il faut aujourd’hui reconnaître que, depuis 2009, c’est une tendance à la hausse qui n’a jamais été prise en défaut. Signe probable qu’Apple est de plus en plus présent au sein du parc informatique.
En Europe
Si on retrouve en Europe les tendances que l’on observe au niveau mondial, celle-ci conserve tout de même sa particularité. Firefox y est désormais le navigateur numéro un, et il en profite même pour y garder une confortable avance d’une dizaine de pour-cent sur Chrome. Gageons que cette nouvelle saura être utilisée à bon escient par l’équipe de Mozilla dans les difficiles semaines à venir pour la renégociation des accords de financement avec Google !
En France
Enfin, finie l’anomalie à la française ! Comme partout ailleurs, Internet Explorer est maintenant à la baisse en France. Et quelle baisse ! Pratiquement moins 5% en 1 mois, ce qui laisse planer quelques doutes, permettez-moi de le dire, sur la fiabilité des relevés de StatCounter pour ce pays lors du mois de septembre. En effet, ce recul vertigineux ne fait simplement que ramener IE à une valeur plus en adéquation avec ses (mauvais) résultats précédents… Notons aussi au passage l’entrée de IE6 dans les « oubliettes du Web », avec une valeur de part d’utilisation sous la barre fatidique des 2%.
Remarque : Il est à noter que, pour une raison qui m’échappe encore, la part d’utilisation de navigateurs « indéterminés » s’élève maintenant, dans les statistiques auxquelles j’ai accès, à près de 50%, et ce quelle que soit la région du monde observée. Cela ne peut, à mon avis, n’être dû qu’à deux choses : d’une part au fait que seulement un navigateur sur deux a pu être correctement identifié lors d’un passage, et/ou d’autre part qu’une personne sur deux utilise un navigateur « marginal ». Dans un cas comme dans l’autre, ça nous laisse tout de même avec une sacrée marge d’incertitude…
Le cas Internet Explorer 6
L’IE6 Countdown de Microsoft enregistre ce mois-ci une moyenne de 7.9% d’utilisateurs de IE6 au niveau mondial (2.1% pour la France) soit une baisse de 1.1% (0.3% pour la France). La régression est encore plus importante ce mois-ci que lors de la rentrée de septembre.
Ceci confirme ce que je disais plus haut pour la France, à savoir que ce navigateur devient une quantité négligeable sur à peu près tous les continents du globe (Asie mise à part), et c’est une excellente nouvelle.
Je rappelle que IE6 a été plusieurs fois cité comme l’un des pires produits technologiques de tous les temps (Wikipedia). Complètement obsolète, truffé de problèmes de sécurité, c’est un navigateur dangereux pour ses utilisateurs. A bannir de tous les ordinateurs que vous croisez !
Et moi dans tout ça ?
Maintenant que j’ai le choix entre plusieurs bons navigateurs, j’ai tendance à adapter mon utilisation en fonction de mes besoins, de mon activité du moment.
J’utilise Firefox majoritairement, que ce soit pour le travail, pour un surf le plus sécurisé – et le moins espionné – possible. Je ne saurais me passer aujourd’hui de son immense bibliothèque d’extensions facilement paramétrables.
Chrome est maintenant plutôt dédié à mes activités « Google », soit principalement un surf rapide, une sorte de butinage du Web, en fonction des liens croisés sur mes comptes iGoogle et Google+.
Conscient par ailleurs que la quasi-totalité des grands sites administratifs, gouvernementaux ou pas, fonctionnent toujours mieux si on utilise Internet Explorer, je leur réserve l’utilisation de ce dernier.
Et enfin, agacé par l’espionnage continue de Facebook, je lui ai dédié mon utilisation d’Opéra, avec un nettoyage systématique du cache et des cookies, et aucun surf en dehors de FB.
Les chiffres en détails
Navigateurs | NetMarketShare | StatCounter | W3Counter | |||
---|---|---|---|---|---|---|
Parts (%) | Variation | Parts (%) | Variation | Parts (%) | Variation | |
Internet Explorer | 52.63 | -1.76 | 40.18 | -1.48 | 34.3 | -0.8 |
Firefox | 22.52 | +0.04 | 26.39 | -0.40 | 26.2 | +0.1 |
Chrome | 17.62 | +1.42 | 25.00 | +1.39 | 22.2 | +1.3 |
Safari | 5.43 | +0.41 | 5.93 | +0.33 | 6.4 | +0.4 |
Opera | 1.56 | -0.11 | 1.81 | +0.09 | 2.4 | = |
Navigateurs | StatCounter | |
---|---|---|
Parts (%) | Variation | |
Firefox | 33.17 | +0.13 |
Internet Explorer | 33.14 | -1.73 |
Chrome | 23.35 | +1.25 |
Safari | 5.73 | +0.17 |
Opera | 3.91 | +0.13 |
Navigateurs | StatCounter | |
---|---|---|
Parts (%) | Variation | |
Internet Explorer | 34.66 | -4.98 |
Firefox | 34.31 | +1.61 |
Chrome | 21.41 | +2.40 |
Safari | 7.87 | +0.80 |
Opera | 1.05 | +0.07 |
Sources : NetMarketShare, Statcounter, W3Counter, IE6CountDown.
Maxime Mullet • L’Arpenteur de l’Infosphère